Retour sur les objectifs du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) et les changements attendus dans le département de l’Oise.
Le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) intervient dans le cadre d’une politique d'amélioration du cadre de vie et de développement économique des territoires, coordonnée par l’Agence nationale pour le renouvellement urbain (ANRU). Lancé en 2014, le NPNRU succède au PNRU instauré 10 ans plus tôt, et propose une nouvelle approche axée davantage sur le renouvellement, par opposition aux politiques de rénovation menées jusqu'alors. Concrètement, le NPNRU ne se contente pas de reconstruire les immeubles dégradés, il s’agit de :
Plus largement, le plan de renouvellement s'attache à mobiliser l’ensemble des acteurs et des outils essentiels aux fonctions économiques et sociales à l’échelle du quartier.
L’objectif d’amélioration des performances énergétiques des bâtiments du NPRU figure, bien entendu, sur l’agenda du NPNRU. Il s’agit d’une trajectoire gouvernementale prioritaire, notamment initiée par les accords de Paris et réaffirmée par les mesures prises en faveur de la transition énergétique du pays et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. À la clé pour les habitants, un budget maîtrisé alors que les dépenses en énergie de chauffage ne cessent d'augmenter chez de nombreux foyers.
Le nouveau plan dispose d’une enveloppe de 12 milliards d’euros, financée par l’État, Action Logement et l'Union sociale pour l’habitat. Tous financeurs confondus, c’est-à-dire en tenant compte des financements de la part des collectivités locales et des bailleurs sociaux, les travaux du NPNRU devraient mobiliser 40 milliards d’euros d’investissement. Le renouvellement vise 400 communes et 200 intercommunalités dans 98 départements de France métropolitaine et d’outre-mer.
Le plan recense au total 450 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) qui concerne une population d'environ 3 millions d'habitants. Les 480 quartiers éligibles se distinguent par la nature des dysfonctionnements relevés sur place. Les 216 quartiers accusant les dysfonctionnements les plus importants sont classés d'intérêt national et ceux dont les problématiques sont plus localisées composent les 264 quartiers d’intérêt régional.
La concentration des difficultés économiques dans certains quartiers de l’Oise devrait être en partie traitée par les actions menées sur la période 2014 - 2030 du NPRU. Dès le lancement du plan, 3 projets d'intérêt national ont été identifiés dans les quartiers :
Mais aussi des projets d’intérêt régional situés dans les quartiers :
L’implication des habitants dans le processus de transformation de ces quartiers fait partie des critères du nouveau programme national de renouvellement urbain.
À Creil, le projet d'intérêt national des Hauts-de-Creil vise 3 quartiers : Rouher, les Cavées et le Moulin. Celui d'intérêt régional concerne Les Martinets. Le renouvellement parallèle de ces deux secteurs, en plus d’améliorer le cadre de vie des populations concernées, doit participer à la dynamique de développement économique du territoire.
À Beauvais, les élus se sont rendu sur place pour la visite des chantiers en cours sur les quartiers Argentine et Saint-Lucien. Au programme, la réhabilitation des bâtiments existants, mais aussi des démolitions et des reconstructions. Les démolitions touchent essentiellement Saint-Lucien, le quartier le plus dense de la ville. Le secteur aussi appelé « quartier Soie Vauban », construit sur les friches d’une abbaye, reste enclavé entre cours d’eau et coteaux. Ces remparts naturels de la vallée du Thérain font obstacle à l’intégration du quartier, pourtant idéalement situé à proximité du centre-ville et des grandes infrastructures publiques (hôpital, collège, lycée, siège du conseil départemental…), sans oublier les nombreux espaces naturels présents sur le secteur élargi. Autant d'atouts et d'opportunités de développement à exploiter dans le cadre de ce projet urbain. Les habitants des deux quartiers devraient pouvoir bénéficier de nouvelles infrastructures d’ici 2027. La dimension participative obligatoire, portée par le NPRNU vise ici à « reconnaître, valoriser l’histoire, le patrimoine et la mémoire des quartiers ».
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